De mon expérience, je dirais que c’est une voie très enrichissante lorsque l’on travaille avec son territoire ou bien que l’on souhaite y tisser un premier lien, notamment avec les esprits des lieux. Cette voie est également une très bonne alliée pour le culte aux ancêtres, qu’ils soient spirituels, familiaux ou territoriaux. D’ailleurs, plusieurs plantes ont un lien particulier avec la nécromancie, en tant que pratique divinatoire autour des défunts. Je perçois les plantes comme des émissaires du divin, elles sont donc précieuses pour le lien aux entités et aux divinités. En tant que porteuse de conscience et d’initiation, se sont également des alliées redoutables pour un shadow-work ou une voie alchimique.
D’un point de vue plus individuel, il est également possible d'œuvrer en symbiose avec les plantes autour de notions de protection, de purification, de fortification, etc. Néanmoins, je pense qu’il est très important de se questionner sur ces pratiques, notamment en ce qui concerne la purification. Souvent, purifier c’est stériliser un lieu, voire bannir certains esprits qui y évoluent. Je pense qu’il peut être intéressant de se questionner sur les autres moyens qui peuvent être mis en place pour cohabiter. Nous sommes un écosystème autant physique que spirituel.
D’autre part, œuvrer avec les plantes, c’est œuvrer avec des individus avec leur caractère, leurs humeurs, leurs besoins, etc. C’est aussi œuvrer avec une part de sacré et de divin. Si nos pratiques ne sont pas alignées ou respectueuses, cela peut très vite tourner en bouillon de onze heures. C'est pour cela qu’il faut toujours questionner nos intentions ! Cela me mène directement à mon second point : le respect. Celui-ci se manifeste sous plusieurs aspects : le respect de frontière, d’intégrité et d’individu.
Tous se recoupe en un point : ne pas porter atteinte à la souveraineté de la plante. C’est à dire ne pas l’instrumentaliser, ne pas la couper de sa dimension spirituelle, respecter son existence en tant qu’individu (une plante n’en est pas une autre et deux plants d’une même espèce peuvent afficher des esprits différents), respecter son consentement ou non (une plante peut tout à fait ne pas désirer oeuvrer avec vous à un moment donné, forcer cette connexion revient à un viol des frontières de chacun), ne pas nier son identité pour y plaquer nos envies, respecter ses besoins et son lieu de vie.
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