Ce n’est pas parce qu’une figure mythologique présente des capacités ou bien des traits de l’autre monde qu’elle est forcément une divinité. Il peut s’agir d’un esprit, d’un ancêtre, d’une sorcière, du fair-folk, etc. Nous faisons trop souvent ce raccourci, surtout dans la sphère polythéiste. Sa simple présence dans les mythes et légendes d’un territoire ne suffit pas à en faire une divinité. Toutes les entités ne sont pas des divinités, et pour autant, rien n’empêche de relationner avec eux, voire de mettre une dévotion en place. C’est ici que l’animisme et le spirit-work se posent.
Ce réflexe de ramener un esprit, ou autre, à une divinité vient certainement de notre besoin à les assimiler à des créatures plus ou moins anthropomorphes et parallèles à l’humain. Par souci de compréhension comme d’appréhension. Certainement aussi par peur de l’inconnu. Mais surtout, je pense que cela est lié à la hiérarchie qui s’est insidieusement ancrée dans nos esprits : les dieux sont au-dessus des esprits. C’est faux. Mais nous en avons hérité cette tendance à traduire des personnages mythologiques de premier plan comme des divinités. Cela révèle d’ailleurs une part d’élitisme et d’égo quant au travail avec les dieux…
Une deuxième réflexion s’impose : qu’est-ce qu’une divinité ? Un esprit ? Une entité ? Etc. Nous utilisons tous ces termes, et nous reconnaissons tous l'existence de ces divers êtres. Mais avons-nous jamais pris le temps de définir leurs contours ? Assez paradoxal non ? Quoi qu'il en soit, il est important de se poser ces questions afin d’arriver à toujours plus de justesse dans nos relations et nos contacts avec l’invisible.
L’autre monde n’est pas uniquement peuplé de dieux. Réhabilitons TOUS les êtres qui fleurissent l’invisible. Ils ne méritent pas moins notre attention. Ils ne sont pas moins importants, puissants, réels.
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