Depuis quelque temps, je vous parle régulièrement du territoire, de son importance dans ma pratique, et de ses esprits. Vous êtes nombreux à me demander pourquoi travailler avec le territoire, et surtout, comment. J’espère à travers ce post savoir vous communiquer ces réponses ainsi que vous faire entrevoir la profondeur que possède le territoire.
Si je vous parle de tout ça aujourd’hui, c’est parce que mon engagement auprès du territoire fait partie de mon alliance avec plusieurs entités, mais surtout parce que j’y ai découvert une richesse et une profondeur que je n’aurais jamais imaginé. Je souhaite cela à chacun de vous. Et j’espère, à ma manière, œuvrer à rebâtir ce précieux lien qui nous unit à l’autre monde.
QU’EST-CE QUE LE TERRITOIRE — Le territoire représente ce que nous appelons communément « la nature ». Il se compose donc des divers espaces naturels qui fleurissent notre planète ainsi que tous les éléments qui le composent, vivants et non-vivants, visibles et invisibles : plantes, animaux, roches, champignons, esprit des lieux, défunts, esprits, entités féériques, etc. Lorsque que l’on parle d'œuvrer avec « son » territoire, il s’agit de l’environnement qui se situe à proximité directe du lieu de vie et des passages quotidiens. Peut-on considérer le milieu urbain comme territoire ? Je pense oui, mais honnêtement, ce n’est pas mon domaine et je ne saurais vous en partager les spécificités.
TRAVAILLER AVEC LE TERRITOIRE, POURQUOI ? — Tout simplement car c’est le moyen le plus efficace, mais aussi le plus simple et accessible, de rentrer en contact avec l’autre monde. Peu importe le cheminement de chacun et son paradigme de croyances, le lien avec l’autre monde reste toujours au cœur des pratiques. Je pense sincèrement que si chacun s’employait à entamer une exploration de son territoire, cela permettrait de réhabiliter le lien, actuellement frêle, avec l’autre monde et ses habitants, sans compter la richesse que cela apporte à notre cheminement. Car être en harmonie avec son territoire, c’est être souverain. Dans ce monde comme dans l’autre.
TRAVAILLER AVEC LE TERRITOIRE, COMMENT ? — Dans les grandes lignes, je dirais porter les mémoires, se souvenir, guérir, protéger, garder, connaître, éduquer, célébrer. Mais aussi alimenter les lieux de passage. Je le dis souvent, un chemin se trace en marchant. Et il en va de même pour les passages vers l’autre monde… En traçant régulièrement des chemins, des portes deviennent accessibles. Pour Eux. Pour nous. Il est possible d’incarner ce pont de mille et une façons : par des voyages réguliers bien sûr, mais aussi par des créations ou transmissions qui invitent à suivre ces chemins. L’artisanat, la création d’espaces sacrés, la transmission de folklore… il existe une infinité de moyens d’être au service de l’autre monde.
Ok, mais concrètement, s’engager pour le territoire et ses esprits, sa souveraineté, sa guérison, etc, qu'est-ce que ça veut dire ? Voici une liste de ce qui peut être mis en place, à la portée de tous.
• Connaître le territoire, les différentes zones, spécificités
• Être à l’écoute de ses ambiances énergétiques
• Reconnaître ses forces, ses faiblesses
• Connaître sa faune, sa flore
• Comprendre ses cycles, les incarner
• Être à l’écoute de ses besoins
• Écouter ses esprits et leurs requêtes
• Respecter les lieux, ne pas abîmer, salir, détériorer
• Contribuer à son rayonnement par sa mise en lumière
• L'arpenter et le faire découvrir
• Œuvrer pour sa préservation, maintenir un équilibre avec la main de l’Homme
• L'honorer par des offrandes matérielles ou non
• Entretenir un sanctuaire, un espace de communication
• Hospitalité et confiance
Ce dernier point est un des plus importants car c’est justement cette perte d’hospitalité et de confiance qui a mené à un éloignement de nos mondes. Attention cependant, confiance ne veut pas dire naïveté. À termes, ces éléments permettront de réaliser une cartographie sensible du territoire, au carrefour de l’espace, du temps, du visible et de l’invisible.
Peut-être allez-vous penser qu’il n’y a rien de bien ésotérique dans cette liste et que cela relève plus d’un intérêt naturaliste que spirituel. Détrompez-vous. C’est par la connaissance intrinsèque du territoire, ainsi que son intégration, que les esprits se révèlent. Que les contacts se multiplient, s’intensifient. Car l’exploration du territoire oblige une posture d’écoute et de ressenti sensible, en plus d’être le point carrefour de nos deux mondes. Le territoire ne nous appartient pas plus qu’à Eux. Je pense qu’il est bon également de se rappeler que nos actions n’ont pas besoin d’être grandiloquentes pour être efficaces, pertinentes. Ce sont nos actes du quotidien qui font la différence.
TRAVAILLER AVEC LE TERRITOIRE OBLIGE-T-IL À RELATIONNER UNIQUEMENT AVEC LES ESPRITS QUI Y SONT PRÉSENTS ? — Oui et non. Clairement, vous allez rencontrer une multitude d’esprits locaux -c’est le but-, et bien souvent inconnus ou oubliés. Cependant, il m’est déjà arrivé de rencontrer des lieux qui présentaient ce que j’appelle de forts échos territoriaux. C’est-à-dire un lieu de mon territoire que je sens connecté à un autre et donc aux esprits de ce dernier. Cela me permet d’accueillir et de célébrer sur mon propre territoire des entités que j’ai rencontrées ailleurs. La notion de géographie est certainement très floue aux yeux de l’autre monde, je pense que c’est la signature énergétique du lieu, de la terre, qui compte.
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