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Mon chemin avec les plantes

Pourquoi les plantes ? Parce qu’elles m’ont toujours attirée, d’une manière instinctive et naturelle, tout simplement. Il était évident qu’elles soient ma voie. Elles m’ont appris à aiguiser mon ressenti du subtil, à percevoir l’invisible, à traverser le silence imposé par nos propres barrières mentales. J’ai appris à leur parler au-delà des mots, au-delà du langage, et surtout à entendre leurs réponses. Cela m’a permis de développer une confiance en moi, en mes ressentis, en mes perceptions, en mes capacités. D’avoir une intuition hors-paire.


Elles m’ont enseigné la patience et l’humilité, car aucun esprit ne se résume, et le temps seul dévoile leurs visages. J’ai appris à voir leur singularité plutôt qu’une essence figée, à comprendre que chaque plante porte en elle une histoire qui ne s’offre pas à tous de la même manière. Elles sont spectres et profondeurs, jamais figées, jamais uniformes. Elles m’ont montré que la magie ne réside pas dans leurs molécules, mais dans la relation que l’on tisse avec elles. Sans alliance, il n’y a que silence. Elles ne sont ni objets ni outils, mais seuils et guides. Et leur nature liminale m’a appris à me tenir au carrefour, entre les mondes, entre les pratiques, entre les énergies qui se répondent. J’ai ainsi appris à déceler et communiquer avec les esprits dans ce monde tout comme dans l’autre.


Les Poisons, eux, m’ont appris à explorer les polarités, à ne pas me fier aux apparences ni aux clichés. Ils m’ont enseigné l’équilibre, cette fine ligne entre puissance et démesure, entre inspiration et intoxication. Grâce à eux, j’ai appris à me lier sainement à l’Autre Monde, à puiser avec justesse sans jamais sombrer dans l’avidité. J’ai appris à être souveraine dans ma relation au sacré, à accueillir ce qui vient sans m’y perdre. Elles m’ont appris à voir la pluralité des esprits qui nous entourent et à ne pas projeter mes attentes ou envies sur eux. À les accepter tels qu’ils sont, sans chercher à les modeler. Elles m’ont montré que le corps et l’esprit sont toujours liés, comme des vases communiquant. Que le tangible est une porte de l’invisible.


Travailler avec les plantes m’a ouvert la porte du folklore, m’a enracinée dans mon territoire et ses espaces liminaux. J’ai appris que chaque esprit mérite respect et considération. Sans aucune hiérarchie de l’invisible. Nul besoin de mentor ou de formation, car le chemin se dessine par la rencontre et la sincérité. J’ai appris que la dévotion ne demande ni grandiloquence ni faste, mais simplement d’être vrai et engagé. J’ai appris que lorsque la nature confie ses pouvoirs, ce n’est pas pour les dominer, mais pour la servir, elle et les esprits qui l’habitent. J’ai appris que les plantes sont un cadeau, une sorte de canalisation d’énergies mystiques bien plus complexes. Elles sont des portes introductives aux vastes mystères de l’Autre Monde et parfois même les porte-parole de certaines entités.


J’ai appris à œuvrer dans la matière avec justesse, à reconnaître quand une plante -ou un esprit- accepte ou refuse de se prêter au travail. J’ai appris que leurs énergies communiquent entre elles, qu’elles parlent entre elles autant qu’à nous. J’ai appris à adapter mes supports (élixirs, baumes…) selon le soutien recherché, à comprendre comment relationner avec elles et comment elles interagissent entre elles. Elles m’ont transmis une multitude de savoirs et savoir-faire, notamment sur comment traduire leur essence dans la matière. Et grâce à elles, je peux voyager, guérir, diviner, communiquer, accompagner.


Et surtout, j’ai retrouvé mon chemin en même temps que mon identité. Les plantes ont sculpté celle que je suis devenue, m’ont préparée à me tenir au service des esprits, de l’autre monde, de mes alliés. J’oublie certainement pas mal de choses, et sans doute m’en enseigneront-elles encore bien d’autres…

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